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Résumé des pièces

Le dernier jour du jeûne et l'envol des cigognes

Le dernier Jour du jeûne

 

À travers cette tragi-comédie de quartier, Simon Abkarian célèbre ses racines méditerranéennes et rend hommage au théâtre de la Grèce antique.

 

Dans cette fresque contemporaine (première partie indépendante du diptyque), les femmes jouent un rôle de premier plan. Elles ne veulent plus subir l’enclos de la tradition et c’est en se heurtant à un patriarcat millénaire qu’elles forcent la porte de leur destin. C’est en affûtant leur langue qu’elles croisent le fer avec les hommes et font trembler l’ordre établi jusque dans ses fondements. Les discussions sont âpres et ardentes, les images fleuries et les sentiments extrêmes. Le printemps est à portée de main. Mais un terrible secret pèse sur le quartier. Qui le mettra à jour ? Qui donnera à la vérité les ailes de son émancipation ? Les femmes.

 

 

L’Envol des cigognes

 

C’est la même famille, le même quartier dix ans plus tard. Dans leur maison, la guerre est entrée comme par effraction. La ville agonise sous ses propres décombres.

 

Les rêves de jeunesse ne sont plus que cendres. Les uns restent et meurent d’autres fuient et se perdent dans l’exil. Ici, il est question de survie. C’est le quotidien qui n’offre plus aucun espoir à cette famille déjà rompue à l’adversité. Pourtant l’humour est le dernier à déposer les armes. La pénurie règne sans partage. Mais on rit. Tout fait défaut. L’eau, le pain, le tabac, le sucre, le café, l’électricité mais aussi les vertus qui font de l’humain un être digne de son titre. Sous un ciel en lambeaux, la ville s’est muée en un vaste marché où tout s’échange et se troque. Un paquet de cigarettes contre une saucisse, une bière contre un baiser, une vie épargnée contre une conscience, une danse contre une mort, certains rêvent de paix et de justice, d’autres de terrain de golf et d’autres encore ne rêvent plus de rien. Pendant que les hommes sont occupés à se détruire les femmes continuent de célébrer ce qu’il reste de ce paradis perdu.