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Note d'intention

Ce texte est le résultat d’une recherche que je développe sur la corporéité travesti/trans depuis 2007 lorsque je suis devenu agent de prévention volontaire par le service municipal de santé de Santos dans les IST, le VIH/ SIDA, la tuberculose et l’hépatite. Donc j’ai commencé à travailler avec des travestis et femmes trans dans la prostitution. Avec mes pairs  j’ai ma perception de travesti et je fais la transition.

 

 

En plus de livrer des fournitures (préservatifs, gel et informations) dans les cinémas porno, les rues de prostitution, les cafés, les places, les hôtels, les pensions, les toilettes publiques, dans la région du quai de Santos et en aidant aux tests de rue. Je participe à des congrès, des conférences, des groupes de discussion et de travail, des réunions et des réunions.

 

 

Les études plus axées sur les questions liées à la santé (Psychologie, Psychiatrie et IST), s’étendaient aux études universitaires, biographies, reportages, documentaires et œuvres artistiques contenant le thème ou les personnages trans.

 

 

Une étude théorique, scientifique, épistémologique et ethnographique sur ma “Transcetralité” – l’ascendance trans, mais aussi empirique.

 

 

Cette étude que j’appelle Transpologie – une anthropologie trans, c’est-à-dire un travesti qui étudie le corps travesti/trans – un “Transpologue”.

 

 

J’ai commencé à questionner et débattre mon identité de genre au théâtre à partir de 2012, quand je suis revenue sur scène en tant qu’actrice avec le spectacle En moi vit un autre, où je racontais ma vie et mon travestissement.

 

 

En septembre 2017, il nous est interdit de présenter par une décision de justice L’Évangile selon Jésus, Reine du Ciel, un texte de Jo Clifford, où j’interprète Jésus de Nazareth. Il y a déjà eu cinq censures, procès, violations, attaques et manifestations devant les théâtres, attentats à la bombe, retrait de matériel, menaces de mort et passages à tabac, lynchages virtuels, fake news et bien d’autres haines visant le corps du travesti.

 

 

Être un corps travesti déchire et limite nos espaces, enlevant le droit d’ÊTRE, d’exister, même au sein de l’art, ce qui corrobore ses récits stéréotypés et addictifs qui polluent l’imagerie du sens commun, contribuant à la construction sociale qui criminalise des existences comme la mienne.

 

 

Le texte est un manifeste / un cri d’un corps travesti vers et pour le Théâtre.

 

 

Manifeste transpophagique – la transpophagie de la transpologie d’un transpologue.

Renata Carvalho

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