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Kaori Ito

Biographie

Imprégnée de culture japonaise et formée à la danse occidentale, Kaori Ito a développé un vocabulaire hybride et singulier qui lui ressemble. A la croisée des cultures et des langues, elle s’intéresse aux rituels, à l’invisible et aux forces opposées qui se ressemblent. Proche de la danse théâtre, elle part de son vécu, de celui des interprètes et des gens qu’elle rencontre pour faire surgir un besoin archaïque d’être sur scène et une nécessité cathartique d’être spectateur. Se fiant à l’intelligence corporelle, elle recherche l’immédiateté et l’instinct comme moteur du passage à l’acte. A partir de thématiques essentielles comme les secrets, la solitude, l’amour, la mort elle fait émerger des textes bruts et spontanés. De ces mots crus et vifs jaillit le mouvement, nécessaire, fulgurant et sauvage qu’elle recherche. Elle travaille un corps qui fait le vide pour accueillir l’imagination de celui qui regarde. Elle accède ainsi à un vocabulaire textuel et chorégraphique qui part de l’intérieur et qui nous interroge sur notre animalité et notre humanité.

Née au Japon, Kaori Ito étudie le ballet classique dès l’âge de 5 ans. A 20 ans, elle part à New York pour intégrer la section danse de l’Université́ Purchase. De retour à Tokyo, elle obtient un diplôme de sociologie et décroche une bourse pour retourner à̀ New York dans le cadre du Programme d’Études Internationales pour les artistes du gouvernement japonais. Elle étudie à l’Alvin Ailey Dance Theater.

 

Dès 2003, elle tient le premier rôle dans la création de Philippe Decouflé Iris. Elle intègre le Ballet Preljocaj pour Les 4 saisons. En 2006, elle danse dans Au revoir Parapluie de James Thierrée et collabore avec lui sur Raoul et Tabac Rouge. Elle assiste ensuite Sidi Larbi Cherkaoui pour le film Le bruit des gens autour avec Léa Drucker et devient soliste dans l’opéra de Guy Cassiers House of the sleeping beauties.

 

En 2008, elle crée son 1er spectacle, Noctiluque, à Vidy-Lausanne. En 2009, elle présente sa 2ème création, Solos, au Merlan à Marseille. Ce spectacle sera recréé pour la biennale de Lyon en 2012. Island of no memories naît en 2010 lors du concours (Re)connaissance. Il obtient le 1er prix et est sélectionné pour le programme Modul-Dance du réseau EDN.

 

En 2012, Aurélien Bory lui consacre un portrait avec Plexus, dont elle cosigne la chorégraphie. Après avoir dansé avec Alain Platel dans Out of Context, Kaori Ito crée Asobi, produit par Les Ballets C de la B. En 2014, elle crée La Religieuse à la fraise avec Olivier Martin Salvan dans le cadre des Sujets à vif au Festival d’Avignon.

 

En 2015, elle crée la compagnie Himé et développe un cycle de création qui a donné naissance à une trilogie autobiographique Je danse parce que je me méfie des mots (duo avec son père – 2015), Embrase-Moi (performance avec son compagnon - 2017) et Robot, l’amour éternel (solo – janvier 2018). Elle reçoit le prix Nouveau talent chorégraphie de la SACD et est nommée chevalière des Arts et des Lettres.
Pour Japonismes 2018, elle crée Is it worth to save us ? avec l’acteur japonais Mirai Moriyama.

 

Artiste polymorphe, elle réalise également des vidéos, des peintures, et collabore régulièrement au théâtre avec notamment Edouard Baer et Denis Podalydès pour la Comédie-Française (Le Cas Jekyll 2, Le Bourgeois Gentilhomme de Molière, L’homme qui se haït d’Emanuel Bourdieu et Lucrèce Borgia de Victor Hugo). Kaori apparaît également dans Poesía sin fin d’Alejandro Jodorowsky, sorti pour la Quinzaine des réalisateurs à Cannes 2016, dans Ouvert la nuit d’Édouard Baer, dans Luz de Flora Lau au côté d'Isabelle Huppert et dans Neuf meufs série décalée Canal + de Emma De Caunes.

 

En 2020, elle a créé Le Tambour de soie un Nô moderne en collaboration avec Yoshi Oïda et Jean-Claude Carrière, et Chers, pièce pour six interprètes, comme un ensemble d’humanité qui parle d’invisible et qui est toujours en tournée.

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