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Boucherie, Combats de coqs et soldats, les drôles de vies du Théâtre du Nord

Journées du patrimoine et matrimoine

Le Théâtre du Nord sur la Grand’Place n’a pas toujours été un théâtre ! On vous résume ici ses nombreuses vies.

 

Pour en savoir plus, on se donne rendez-vous pour une série de visites à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine et du Matrimoine.

La Grand’Garde

Le Théâtre du Nord situé sur la Grand ’Place occupe un bâtiment historique édifié en 1717 pour loger la Grand’Garde, le corps de garde chargé de surveiller la ville. Il s’agit d’un corps de police de sécurité urbaine. Combien d’hommes ? On l’ignore mais pas une armée – on comptait 1 policier pour 9 000 habitants - les soldats sont à la Citadelle s’il faut prêter main forte…  À cette époque pas de Déesse au centre de la place mais déjà une fontaine et tout autour, de jolies maisons en bois...

 

 

Les Nouvelles Boucheries

En 1550, l’emplacement de notre théâtre était occupé par les « Nouvelles Boucheries », de style espagnol : elles s’ornaient de trois pignons à pas de moineau et abritaient bouchers et tripiers… qui jetaient leurs déchets dans ce qui donna son nom au « canal des Bouchers ». Car Lille est née d’un coude de la Deûle : au milieu du XIXe siècle, on compte encore 23 kilomètres de canaux…
Couverte et recouverte, enfermée sous des tonnes de béton lors des pharaoniques travaux de 1986 à 1989 qui donnèrent naissance à notre théâtre, l’eau coule toujours sous son architecture…

 

 

Le Marché couvert

En 1826, la Grand Garde devient un marché couvert, le marché Saint-Nicolas. Merciers, bonnetiers, chapeliers, cordonniers y côtoient désormais bouchers et tripiers. En 1863, ce marché s’agrandit encore, transformé en un vaste hall pourvu d’étals. Le mur du bâtiment, côté place Saint-Nicolas, porte encore le grand arc de fer conçu à cette époque par l’architecte Van den Berghe. Autre vestige, l’horloge du marché désormais inaccessible aux regards de la grand ’place mais qu’on peut encore apercevoir depuis la salle de répétitions du théâtre….

 

Combats de coqs

Le marché ferme avec la Première Guerre mondiale. La grand Garde est alors occupée par les Allemands qui y installent un journal pour leurs troupes : Le Liller Kriegzeitung. Les vieux Lillois se souviennent immanquablement de la salle Roger-Salengro qui s’installe ensuite : salle de bal, de catch, de combats de coqs, de meetings politiques, notamment en 1968… On y prenait déjà haut et fort la parole : il ne manquait plus qu’une scène et un décor…

 

 

► Le site des Journées européennes du patrimoine de Lille : https://www.lille.fr/Journees-europeennes-du-Patrimoine

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