Et si le théâtre permettait à chacune et chacun d’écrire l’histoire, du monde, de son pays, de son territoire ou simplement de sa vie ?

Kirill Serebrennikov, depuis la Russie où il est assigné à résidence, a écrit son histoire à travers celle du poète et photographe chinois Ren Hang. Une histoire de censure, d’oppression et de liberté d’expression. Nous aurions aimé vous présenter ce spectacle, Outside, en novembre, mais c’était sans compter sur les mesures sanitaires qui conditionnent l’entrée en France des ressortissant.e.s russes. Novembre n’est fort heureusement pas avare en histoires.

Avec Îlots, Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel permettent à celles et ceux qu’on n’entend pas, celles et ceux qui peuvent se sentir exclu.e.s, de trouver un espace d’écriture. Grâce à un dispositif de questions qui permettent de libérer la parole, chacune et chacun trouve sa place, se raconte et devient auteur ou autrice de sa propre vie.

Écrire l’histoire, c’est aussi donner à la grande Histoire un autre prisme pour mieux éclairer le présent, donner à entendre la ruée vers l’or, l’histoire de l’immigration aux États-Unis du point de vue de celles et ceux qui l’ont subie. C’est tout l’enjeu de ce vrai-faux Western qu’est Dark Noon de Tue Biering et Nhlanhla Mahlangu.

Les élèves du Studio 7 de l'École du Nord ont elles et eux aussi commencé à écrire leur histoire, après un mois de stage avec le metteur en scène Armel Roussel (leur parrain et artiste associé au Théâtre du Nord). Un travail sur les mythologies personnelles pour se rencontrer et se préparer à affronter les grands textes du répertoire avec une pleine maîtrise de ce qu’ils et elles sont. Des outils précieux qui seront très vite mis à l’épreuve du plateau puisqu’ils et elles commencent dès cette semaine à travailler sur Shakespeare avec un metteur en scène qui connaît bien ces grands textes : Thomas Jolly.