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André Markowicz et les Éditions Mesures

André Markowicz, membre du collectif d'artistes du Théâtre du Nord, a fondé en 2019 avec Françoise Morvan les Editions Mesures.

 

Publié sur la page Facebook d'André Markowicz, le 25 mai 2020

 

"Mesures, saison 2, Harms et Andréïev

 

Bon, c’est parti. Ou bien c’est reparti. Ou je ne sais pas comment dire. — Quand tout s’est arrêté, nous, — je veux dire Mesures, — nous avions déjà donné les derniers pdf de nos livres à notre imprimeur, Mediagraphic. Du coup, qu’est-ce qu’il fallait qu’on fasse ? Qu’on arrête tout ? Mais tout s’était déjà arrêté sans qu’on y fasse rien. Nous avons demandé à Médiagraphic s’ils arrêtaient, eux aussi. Ils ont dit que, de toute façon, ils avaient presque tout arrêté, ou que presque tout s’était arrêté (ils travaillent beaucoup avec les théâtres, — avec l’Odéon et la Colline, par exemple), mais qu’ils essayaient quand même de faire quelque chose. Et, du coup, les derniers réglages des couleurs pour les couvertures, nous les avons faits pendant le confinement, avec force attestations dérogatoires. Et voilà, les livres sont là.

 

Les couvertures, comme l’année dernière dernière, c’est Françoise qui les a faites. Mais pas en aquarelles, cette fois. Elle est partie de portraits ou d’autoportraits, et elle a travaillé. Et je crois que ces livres sont aussi beaux que ceux de l’année dernière.

 

Ils sont là, donc. Ils sont là avec deux mois de retard, et, là encore, ça a été le sujet de grandes réflexions. Est-ce qu’il fallait attendre la rentrée ? Parce que, le mois de juin, pour lancer des livres, généralement, ce n’est pas le bon mois. Mais, dans les circonstances actuelles, est-ce que ça existe, un « bon mois » ? De toute façon, à l’automne, il y aura les livres qui paraissent chez inculte, — « Le Maître et Marguerite » en septembre, et « Le Dit du Prince Igor » en octobre. Et il y aura eu (j’en reparlerai encore, chez Babel, aussi en juin, « La Fille du capitaine »). Bref, les premiers livres de la saison 20-21, nous les lançons maintenant. Et cette fois, imaginez, je m’étais dit que je n’en ferai pas 400, mais 500. Et donc, voilà, 500 exemplaires, tous signés et numérotés.

 

Il y a, d’abord, « La Vie de l’Homme » de Léonid Andréïev, qui est une pièce qui ne ressemble à rien, mais qui aura été montée, la même année, à quelques mois de distance, par Meyerhold et par Stanislavski. Et c’est une pièce absolument extraordinaire, qui ne se lit pas du tout comme une pièce, parce qu’une bonne partie du texte (disons, je ne sais pas, un tiers) est composé par les didascalies. Et, réellement, c’est un roman, et réellement, c’est un poème. Et c’est pourquoi j’ai décidé de publier ce chef d'œuvre (qui avait été traduit — avec de grosses lacunes — dans les années 20, et qui, depuis, a été oubliée totalement). Bref, voilà, j’en reparlerai encore.

 

Et puis, il y a ce livre qui regroupe l’ensemble de mes traductions de Daniil Harms, celles que je publie ici depuis que je publie ici, et celles sur lesquelles je travaille depuis que je travaille. Et, vous savez, ces « Poèmes et proses », c’est un gros livre, — 260 pp. Il y a aussi d’autres textes, bien sûr, que je n’ai pas publiés ici.

 

Ensuite, à la rentrée, il y a un autre gros livre, et, cette fois, bilingue, les « Œuvres poétiques » d’Iliazd, que je publie aussi sur FB, et ce livre va regrouper toutes mes traductions, là encore. Dans les deux cas, pour Harms et pour Iliazd, ce sont, je peux le dire, des sommes. De mon parcours avec l’auteur, en tout cas.

 

Et puis, pour Noël, vous aurez les « Contes de Bretagne » que Françoise a rédigés, et enregistrés, à partir des collectes de François-Marie Luzel, et surtout celle de sa sœur Perrine. Mais, ce livre, ce n’est pas seulement ça... Là encore, suspense !

 

Et puis, en février 21, si un autre virus ne nous confine pas à nouveau, ce sera ma version de « La Fin de Casanova » de Marina Tsvétaïeva.

 

Pour les acheter, ces livres. Il y a trois façons. D’abord, on va pouvoir les trouver chez les libraires. D’ici, environ deux semaines. Le temps que l’imprimeur livre à Paris et que les commandes des libraires arrivent, et que Prisme les serve. — Vous verrez sur notre site la liste des libraires avec lesquels nous travaillons ou avons travaillé. Cette liste, bien évidemment, n’est pas close : au contraire !... On peut commander nos livres chez tous les libraires de Navarre et de France, et de Belgique. Et même de Suisse.

 

Ensuite, il y a le site. Vous pouvez directement commander chaque livre. Vous payez le livre, évidemment : 24 € pour Harms, et 18 pour Andréïev, avec les frais de port.

 

Et vous pouvez vous abonner à l’ensemble de la saison, ce qui nous aide le plus. Et, ce n’est pas pour dire, mais ça vous reviendra moins cher (et mes ancêtres se réveillent en moi) : le prix de l’abonnement, il a été fixé il y a longtemps, et les livres se sont avérés plus gros que je ne pensais (je suis un très mauvais chef d’entreprise). Du coup, alors que les cinq livres valent 104, vous, n’est-ce pas, vous payez 100, frais de port compris.

 

Mais si j’ai lancé l’abonnement, sérieusement, ce n’est pas parce que ça revient plus cher, ou moins cher. Non. C’est que je pense que les cinq livres forment un tout, que, tout différents qu’ils soient (et ils sont totalement différents, bien sûr, ils appartiennent à des genres très différents, ils risquent d’être rangés chez les libraires dans des rayons différents), ce que j’espère, ce que je veux, c’est que les plus connus (Harms et Tsvétaïéva) éveillent votre curiosité pour les autres. Exactement comme ici, ou je parle de plein de choses différentes — avec un succès, nous dirons, différent, mais avec la même constance. Je veux, par exemple, faire lire « La Vie de l’Homme », qu’aucun théâtre ne m’a jamais commandée, simplement parce qu’aucun théâtre en France ne sait que ça existe.

 

Bref, vous verrez sur le site. Il y a une page pour chaque livre, et pour l’abonnement.

 

Nos premiers abonnés pour la saison 2 commencent à recevoir les livres. C’est un processus long, parce que je fais les expéditions seul, accompagné de mon caddy — lequel est très sollicité (et très heureux).

 

Et puis, je voulais vous dire ça. Nous avons vendu plus des trois quarts des livres de l’année dernière. Nous, nous n’avons plus d’exemplaires numérotés du « Dernier départ » de Guennadi Aïgui (il y en a encore, je crois, chez quelques libraires), et il nous reste quelques dizaines d’exemplaires des livres de « Sur champ de sable ». Ces livres-là, bien sûr, continuent de se vendre. Et ils sont toujours aussi splendides.

 

Maintenant, si vous voulez, c’est à vous. Et ça, c’est clair qu’on a besoin de vous."

 

 

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