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Patrick Declerck

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Patrick Declerck, auteur

Né à Bruxelles en 1953. Anthropologue, psychanalyste, philosophe et romancier.

Il a suivi pendant plus de quinze ans les clochards de Paris. D’abord comme ethnographe à la Maison des Sciences de l’Homme, puis en tant que psychanalyste à la Mission France de Médecin du Monde, enfin comme consultant au Centre d’Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre.


De cette expérience, il tire deux livres. Les Naufragés – avec les clochards de Paris, est devenu un livre phare des éditions Terre Humaine, ouvrage majeur de l’anthropologie contemporaine, de nombreuses fois récompensé et Le Sang nouveau est arrivé, pamphlet sur l’horreur SDF, publié chez Gallimard dans lequel il dénonce ce qu'il estime être « la cécité » de la société vis-à-vis des personnes sans-abri qui lui semblent être porteurs « d’une pathologie psychiatrique spécifique ».
En 2008, il publie un roman autobiographique : Socrate dans la nuit.


Le prix Victor-Rossel 2012 (prix littéraire le plus important de la Belgique francophone) lui ai décerné pour Démons me turlupinant, chez Gallimard, qui a pour l’héroïne la psychanalyse.

 

En 2016, il publie, toujours dans la collection blanche chez Gallimard, Crâne qui raconte l’opération du cerveau pratiquée sur Alexandre Nacht, son double autobiographique, afin de retirer l’essentiel d’une tumeur qui le menaçait depuis des années. Intervention de plusieurs heures, réalisée éveillé et crâne ouvert. Expérience-limite à hauts risques que l’auteur décrit ici, pas à pas : l’hôpital, les médecins, son propre corps, cet ennemi qui lui semble maintenant étranger, et sa rage de vouloir survivre malgré tout.


Dans Crâne, au travers de Nacht son héros, Patrick Declerck s’observe, pèse le monde, et médite cette agression chirurgicale au siège même de sa pensée. Et s’il a survécu à cette intrusion qui a permis de prolonger sa vie, le coût philosophique autant que psychique en est maintenant de ne plus pouvoir échapper, un seul instant, à l’évidence de n’être jamais plus à lui-même que sa propre illusion. Un survivant, n’en déplaise, n’est plus tout à fait un vivant.